Blog

Un Mondrian souriant

  |   Amérique du nord, Coups de coeur, Décembre, En famille, En hiver, Février, Haut de Gamme, Janvier, Mars, Notre séléction, Quand partir ?, USA, Villes & Architecture   |   No comment

Implanté au cœur de West Hollywood qui fusionne, dans l’esprit de beaucoup, avec Beverly Hills, le tout nouvel hôtel Mondrian brouille les frontières entre réalité et fiction. Sa dernière rénovation, achevée depuis peu, puise dans l’univers d’ « Alice au Pays des Merveilles ». Une myriade d’éléments empruntés au récit de Lewis Carroll ont été disséminés aux quatre coins de l’établissement. Seulement, il faut le savoir pour les apercevoir. Visite guidée.

Première source de confusion : les photos de l’hôtel laissent entendre qu’il jouit d’un roof top doué d’une vue surplombante sur la ville. Pas besoin de toit. Le Mondrian trône sur une colline qui donne sur « le tout Los Angeles ». Le SkyBar, hotspot de la ville régulièrement animé de dj sets, réside en réalité au rez-de-chaussée. Encore mieux : certaines chambres et suites ont pour vis-à-vis des maisons de célébrités. Madonna, Paris Hilton vivraient ou auraient vécu dans les parages. Inutile d’insister, ce genre d’information se veut, bien entendu, confidentiel. Et un mystère de plus !

L’exploration, à la poursuite du Lapin blanc continue. À chaque étage, un banc rectangulaire subtilement accordéonné, doit évoquer la chenille du conte. Dans chaque chambre (236 au total), un tapis gris souris arbore un motif labyrinthique qui n’est pas sans rappeler la fin de l’histoire à l’honneur. La photo d’une petite fille en chute libre en illustre, à l’inverse, le début. Le carrelage noir et blanc choisi pour les salles de bains introduisent « De l’autre côté du miroir », la suite d’ « Alice au pays des merveilles ».

Mondrian. Un nom qui impose une forte présence artistique. Et pour cause ! Le regard en prend d’emblée plein les yeux. Par Magic Box, la direction de l’hôtel entend vitrine. Cette vitrine s’enroule autour des trois ascenseurs que seules les clés magnétiques réservées à la clientèle peuvent activer. Y tournent des expositions faisant, de même que la boutique de l’établissement, la part belle aux talents locaux. À l’affiche, en ce moment Matt Smiley, à qui son propre nom a inspiré un motif signature. Ses œuvres consistent pour la grande majorité en une juxtaposition de visages souriants. Chaque pièce est à vendre, y compris une représentation du Mondrian, qui devrait logiquement rejoindre les collections de l’hôtel, non ?

Autre artiste en vue : Michael Turchin, qui est l’auteur de la fresque multicolore qui orne un coin de la terrasse accolée au SkyBar. Intitulée « Dirty Pop » (jeu de mots entre pop art et popsicle, qui désigne une sorte de glaces en anglais), celle-ci représente une lumineuse brochette d’esquimaux. Gage d’un beau temps qui fait cruellement défaut à la Californie. Si les chambres du Mondrian sont remarquablement insonorisées, le toit amovible qui en recouvre la piscine (toujours au rez-de-chaussée) reçoit les gouttes de pluie comme une explosion de coups de poing. Une humidité qui ravit les Angelinos, et désespère les voyageurs. Heureusement que le Mondrian propose suffisamment d’activités (restaurant exceptionnelle, salle de sport remarquablement équipée…) pour échapper à l’ennui, jour et nuit.

No Comments

Post A Comment