Et deux étoiles, deux, pour Stéphanie Le Quellec !
Lundi 21 janvier 2019, Stéphanie Le Quellec décrochait sa deuxième étoile Michelin, devenant cette année la seule femme en France à recevoir cette distinction. Qui se cache derrière ce talent doublement reconnu ? Une femme mariée et mère de trois enfants, passionnée de cuisine depuis sa plus tendre enfance. Stéphanie Le Quellec, 36 ans, se souvient encore des crêpes et sablés qu’elle préparait de concert avec sa grand-mère en rentrant de l’école. Déjà a l’époque savait-elle que son avenir se jouerait derrière les fourneaux.
Première de sa promotion, couverte de mentions « très bien » tout au long de ses études, elle rejoint des adresses d’exception, pour finalement collaborer avec trois Meilleurs Ouvriers de France. D’où l’exigence qu’elle investit dans sa passion. En 2001, elle a tout juste 20 ans, quand elle gagne la brigade de 80 cuisiniers. Elle y travaille d’abord avec Philippe Legendre, durant trois ans ; puis avec Philippe Jourdin, pendant quatre ans. Neuf ans plus tard, c’est à son tour de devenir le Chef Exécutif de l’hôtel cinq étoiles Four Seasons Terre Blanche, en Provence. En 2011, Stéphanie Le Quellec remporte la deuxième saison du concours Top Chef, victoire qui achève de l’affranchir d’une cuisine qu’elle jugeait encore trop scolaire. Quoi de plus naturel pour la marque Starwood Hotels & Resorts ‘Luxury Collection’ de lui confier alors les rênes du restaurant La Scène, où elle obtient sa première étoile au Guide Michelin en 2014, seulement neuf mois après son recrutement. « Je suis une besogneuse, je crois que le travail paye dans ce métier » déclare la principale intéressé. Un pugnacité qui lui a valu l’attribution d’une deuxième étoile Michelin, ce lundi 21 janvier 2019.
Le Prince de Galles peut être fier de sa star, l’une des signatures les plus prometteuses de la gastronomie française. Sa carte se veut simple et d’inspiration méridionale, délestée de tout artifice. « J’aime aller à l’essentiel. Je veux que ma cuisine soit lisible. Pour que mes compositions aient du sens, je travaille des cartes courtes, efficaces, saisonnières et ludiques », poursuit Stéphanie Le Quellec qui propose, entre autres, des « Asperges pourpres d’Anjou », des « Gambas de Palamo cuites sur palet de sel rose, ris de veau aux dattes ». Ses recettes déconcertent dans le bon sens du termes, en tant qu’elles désacralisent la gastronomie de palace. Avec elle, luxe rime avec convivialité… et modestie. « Mon aventure s’inscrit dans la durée, il y a encore un bout de chemin à faire… ».