Un peu de la Fashion Week au Shangri-La
Dimanche 1er octobre 2017. C’était encore un de ces après-midis parisiens « de chien ». Le choix était simple : il fallait soit se résigner à végéter sur son canapé, soit se dresser contre le déclin fulgurant du climat. Quand on y pense, l’automne, ce n’est pas seulement la saison des pluies (en France) et des feuilles mortes, mais l’un des deux plus grands rendez-vous annuels de la mode, sous toutes ses coutures, de préférence haute. Le temps d’appeler un taxi, et nous nous retrouvions vingt minutes plus tard, dans le luxueux écrin du Shangri-La Paris.
Exit le parapluie qu’on laissait bien volontiers derrière soi, pour continuer tout droit, jusqu’au Grand Escalier de l’hôtel, d’ordinaire vide. La foule ascendante était, sinon aussi dense, du moins aussi statique que la file d’attente à l’entrée d’un concert de Rihanna. On s’attendait à voir surgir une célébrité à tout moment. Samy Naceri était censé faire acte de présence mais, impossible de le repérer ! Tout le monde était en place. Le show pouvait commencer. De quel show s’agissait-il exactement ? Tiffany’s Fashion Week, dont le créateur Jean-Paul Benielli a été invité à parrainer la huitième saison. Parmi les partenaires sollicités dans la presse, on comptait EMAL Magazine et Glam Magazine, deux supports de référence en matière de mode à Dubaï et au Chili. La sixième saison de TFW (pour les habitués) s’était déjà déroulée au Shangri-La. Qu’en sera-t-il de la prochaine ?
Qui dit Tiffany, dit haute joaillerie. Or, il est ici en réalité question de la créatrice Tiffany McCall, qui a tenu à donner son nom à un défilé destiné à mêler les créations de talents émergents à celles de figures importantes de la mode internationale. La présence de Mona Al Mansoury ne passait pas inaperçue. Depuis ses débuts en 1991, elle a su se hisser au niveau des stars de la haute couture européenne. A ses robes glamour succédaient les modèles de Galina Mihaleva (Bulgarie), Lev By Luis Espinoza (Mexique), Henry Picado (Costa Rica)… sous les chaleureux encouragements de Tiffany Mc Call en personne, qui endossait avec sérieux et grâce le rôle de la maîtresse de cérémonie.
Entre chaque parade (le terme est d’autant plus légitime que le spectacle s’ouvrait sur des danseuses de samba brésiliennes), les interludes prenaient une direction tantôt musicale, tantôt ludique. A la voix groovy de Blake Carringtong répondaient les accords maîtrisés de Paul Ways, guitariste-chanteur découvert sur les Champs Elysées. Autrement, le public devait se prêter à un quizz en vue de gagner une bouteille de champagne. La première question posée concernait l’identité du premier propriétaire du Shangri-La. Qui était-il ? Réponse : à l’origine l’hôtel appartenait au Prince Roland Bonaparte, le petit-neveu de Napoléon Bonaparte. On en apprend tous les jours ! C’était tout de même mieux que passer tout le dimanche après-midi à regarder Netflix.