IKOS invente le all-inclusive de luxe
On ne présente plus le Porto Sani, havre de bien-être situé à proximité de la marina homonyme, dans les environs de Thessalonique. Ce prestigieux établissement se rattache à d’autres cinq étoiles de la région, dont l’IKOS Oceania et l’IKOS Olivia, à l’origine des premières offres all-inclusive haut de gamme en Grèce. Cette idée vient des frères Andreas et Stavros Andreadis, dont l’empire grossit de jour en jour. Fin juin verra la naissance du Sani Dunes. L’ouverture d’un IKOS Dassia, à Corfou, est prévue pour mai 2018. Enfin, l’ancien Club Med de Kos sera reconverti en IKOS Kefalos, dans le courant de l’année 2019.
Qui dit discothèque, ne dit pas forcément ambiance de camping. Loin de là ! On pourrait aisément passer à côté, si on n’en avait entendu parler. Hormis sa salle à manger dédiée à de massifs buffets, des toilettes non séparées dans ses 297 chambres, et sa façade monolithique couleur mastique, l’IKOS Oceania, accolé au village de Nea Moudania a, sous certains angles, tout d’un cinq étoiles. Aucune animation ne s’impose ostensiblement à la clientèle. Il faut les vouloir pour les voir. Si le prix des chambres égale les tarifs pratiqués dans certains palaces parisiens, celui-ci inclut bon nombre de privilèges, d’un service de conciergerie à une cave forte de 300 grands crus, en passant par une catégorie deluxe, gage d’une plus grande intimité. C’est ça, le all-inclusive de luxe ! Les suites rangées dans cette dernière catégorie se concentrent d’ailleurs autour d’une piscine à débordement réservée aux adultes. Les enfants ont eux aussi leur espace attitré, le Mini Club jouxtant le buffet situé sous la réception.
Tous les restaurants sont compris dans le prix de la chambre. À commencer par l’OUZO (nom d’un alcool grec anisé), dont la carte se compose essentiellement de spécialités grecques. À cette taverne typique s’ajoutent un français et un italien, dits gastronomiques. Derrière le PROVENCE, où il fait bon prendre son petit-déjeuner à l’écart de l’agitation qui pourrait régner dans le bâtiment principal, se cachent les jumeaux Laurent et Jacques Pourcel. Aux commandes du FUSCO se tient l’étoilé Andrea Fusco, connu pour avoir préparé le dîner de gala d’un Festival de Cannes. Parmi ses spécialités, des parpadelle accompagnées de truffes locales, et un saltimbocca qui explose littéralement en bouche. Reste l’ANAYA, dont le consultant exécutif n’est autre que le chef japonais Katsuhiko Hanamure, alias Katsu. Il fut l’élève de Nobuyuki Matsuhisa, visage de la chaîne de restaurants Nobu, dont le maillon floridien se métamorphose actuellement en hôtel. Une valeur sûre. Et si l’on allait manger ?