Un peu d’écologie au cœur de la Malaisie orientale
Du Kota Kinabalu International Airport, carrefour de nombreux vols intérieurs, le chauffeur s’achemine lestement vers le Jesselton Point Ferry Terminal. Là, on cherche le nom Bunga Raya Island Resort & Spa des yeux. La traversée qui s’ensuit jusqu’audit hôtel de luxe dure à peine vingt minutes. Le temps de lever, puis de jeter l’encre. Voilà que l’on vogue au beau milieu de la Malaisie orientale. On devine Bornéo, au nord. La quatrième île la plus grande au monde après l’Australie, le Groenland et la Nouvelle-Guinée ! C’est parti pour un voyage de luxe dans un endroit plus qu’atypique !
Le nom Bunga Raya refait surface. Cela veut dire « fleur d’hibiscus », lance le capitaine dans un anglais approximatif, tout en vantant la beauté de cet emblème national. Les amarres larguées, on se dirige vers la réception où l’on passe en revue toutes les activités à entreprendre absolument durant son séjour. Parmi les « incontournables », on retient une visite au MERC (Marine Ecology Research Centre), le centre écologique de l’île. La baie où se niche le Bunga Raya Island Resort & Spa se divise entre une plage cristalline, d’un côté, et une forêt communément qualifiée de vierge, de l’autre. Deux espaces naturels qui méritent d’être, d’une part conservés, d’autre part protégés. Dans le même esprit de préservation, chacune des 48 villas de cet hôtel de luxe, par exemple, ont été conçues et construites, en bois, par des artisans locaux.
Lui aussi bâti sur pilotis, le Marine Ecology Research Centre (MERC) donne l’impression de flotter sur l’eau. Une dizaine de bacs en ciment, appelés « tanks », demeurent dehors, à l’ombre d’une toiture en paille. Un vaste réservoir d’eau transparent trône en face du comptoir d’accueil, dans l’entrée. Y reposent d’énormes coquillages fendus de larges méandres jaune orangé. Ce sont des palourdes géantes, la spécialité de notre hôtesse, Vienna Anastasia Admodisastro. Après un tour de la propriété, la biologiste en chef invite généralement ses auditeurs à mettre la main à la pâte.
Conformément au programme prévu par le Bunga Raya Island Resort & Spa, il est question de contribuer à l’épanouissement de bébés coraux. On quitte la salle des aquariums, alias la « salle bleue », où s’exposent des spécimens adultes. Plus de 2500 coraux ont été replantés dans la mer depuis 2009, dont 90% sont encore en vie. C’est encourageant. On commence donc par choisir le « fragment » que l’on souhaiterait voir croître. Aucun critère de sélection ne prévaut. Il faut laisser agir le hasard. On abandonne son échantillon dans un récipient en béton, qui se retrouve à son tour étiqueté, puis mis de côté à température ambiante pendant deux semaines. Si l’on n’est pas rentré d’ici là, on a la chance d’accompagner les plongeurs-scientifiques en mer pour procéder à la plantation.
Adopter un corail ? Quelle idée ! C’est pourtant possible. 160 visiteurs l’ont déjà fait ; ce qui donne une raison supplémentaire de revenir pour un voyage de luxe en Malaisie et, plus particulièrement au Bunga Raya.