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Safari au cœur de l’Inde

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Mieux que le Big Five africain, le Big Seven indien. Un safari hors du commun au cœur d’une des réserves naturelles les plus riches du pays.

 

Article publié sur Atlantico.fr le 15 juillet 2014

 

Sa faune est tellement diversifiée que Camille Saint-Saëns aurait pu composer un Carnaval des animaux indiens. Destination peu connue pour ses safaris, l’Inde fait pourtant le bonheur des photographes des savanes. Mieux que l’Afrique et son Big Five, l’Inde se permet même de proposer un Big Seven.
Malgré tout, certaines espèces sont toujours en voie de disparition. D’où l’intérêt d’y construire de grandes réserves naturelles, tel le Rajaji National Park, pour assurer la protection des spécimens menacés. Située dans la région d’Uttarakhand, cette institution environnementale de 820 km2 englobe les états d’Uttarakhand, Haridwar, Dehradun et Pauri Garhwal, au pied des montagnes himalayennes. Une fusion qui s’opère jusque dans la nature puisque la végétation n’est pas la même en tous points de la réserve. Le meilleur moyen de circuler ?  En 4×4 tout confort. Ainsi commence un safari indien hors du commun.

 

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À peine sorti de la voiture qu’un papillon vient voleter à proximité. Rien de plus pittoresque pour inaugurer cette découverte exceptionnelle au contact de la faune et de la flore indiennes. En regroupant Chilla, Rajaji et Motichur, en 1983, le gouvernement indien a su transformer trois sanctuaires sauvages en un seul et même temple naturel incarnant la nouvelle politique écologique du pays. Fort du nom d’un des leaders de la lutte pour l’indépendance de l’Inde, le Rajaji National Park procède de l’association de diverses familles de plantes, des associations quasi communautaires. Cohabitent dans l’enceinte de la réserve les « communités »  Shorea-Mallotu-Adina, Shorea-Terminalia-Bridelia et Dalbergia-Acacia et Syzygium-Phoebe-Drypetes. Autant d’alliances végétales qui, par leur personnification, montrent l’importance que revêt la nature. Ces castes, ces villages de plantes s’inscrivent dans un plus large découpage déterminant différentes catégories de reliefs. Il ne fait pas aussi froid dans les zones estampillées « Riverine Forest », que dans celles nommées «  Grassland », par exemple.

 

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La même variété touche la faune du Rajaji National Park, habitat propice à la vie, si ce n’est la survie de nombreuses espèces animales. Arrivé dans une sorte de pré délimité par une chaîne de montagnes imposantes, on descend de voiture pour s’approcher d’un troupeau d’éléphants sellés. Aussi périlleuse soit-elle, l’ascension sur le dos de l’un de ces énormes pachydermes vaut la peine d’être tentée. Une fois hissé à la hauteur des arbres, on se plonge dans la jungle indienne à la rencontre de branches et de lianes rebelles. S’il est possible de ressortir de cette randonnée la peau écorchée, il n’en va pas de même des oreilles, enchantées par les mélodies des oiseaux. Plus de trois cent cinquante espèces dans toute la région ! Migrateurs et sédentaires. À la longue, on ne s’étonne même plus de croiser un paon, un aigle, ou un faisan sur sa route.

 

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Or, on vient surtout au Rajaji National Park afin de fréquenter le Big Seven (grand sept) indien. On imagine une invitation au Big Five africain mentionnant « + 2 ». Le Big Five africain, c’est quoi ? Un lion, un léopard, un éléphant, un bufle et un rhinocéros. Comme si cela ne suffisait pas l’Inde a convié l’ours et le tigre à se joindre à la fête. Si tigres et éléphants jouent les asociaux à l’ouest, le reste du « Grand sept » se répartit équitablement aux quatre coins de la réserve, imposant une sorte de grand huit aux visiteurs condamnés à errer à la rechercher de quelque mammifère sauvage.

 

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Parmi les autres espèces présentes, il n’est pas rare que l’on croise une hyène, un sanglier un cerf, un macaque, un hérisson dit « indien ». Le plus impressionnant demeure la rencontre inopinée avec quelque reptile, python, lézard ou autre. Bien que l’on redoute de se retrouver nez-à-nez avec un cobra royal, l’expérience reste d’autant plus mémorable que sans danger. En voyant le guide manipuler cette longue corde visqueuse, d’aucuns supplient pour accueillir la bête sur leurs épaules. La majorité s’abstient, sans renâcler pour autant.

 

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Le parc ferme ses portes à 17h30. Direction l’Hôtel Aalia, unique hôtel de luxe de la région. Cet établissement s’avère d’autant plus exceptionnel qu’il loge sur les rives du Gange, l’une des sept rivières sacrées de l’Inde. Un environnement idéal pour compléter ce safari exceptionnel.

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