A la découverte de l’Inde viticole
Les grands crus indiens
Consultez notre chronique sur l’Inde dans Atlantico.fr
Et si l’Inde devenait un pays viticole ? De six domaines de production viticole, le pays est passé à quarante-six, en 2006 ; puis à soixante-cinq, en 2010. Une évolution qui s’évalue à plus de quinze millions de litres par an, dont 85% viennent aujourd’hui caresser les papilles de la population nationale. Reconnus à l’échelle mondiale, les grands crus indiens sont principalement associés à trois noms. Le Château Indage Ltd, Sula Vineyards et Grover Vineyards.
Que cache cette grille marquée par l’étreinte de deux éléphants ? Le Château Indage Ltd, l’un des plus grands domaines viticoles de l’Inde. Créée en 1986, cette entreprise produit environ 4,5 millions de litres, en 2010. Son point fort ? Sa politique d’import-export : allemandes, australiennes, sud-africaines, chiliennes et françaises, on ne compte plus le nombre de sociétés partenaires de ce géant indien qui détient non moins de 42% des parts du marché national. La rangée de tonneaux longeant l’allée principale de la propriété fait déjà une forte impression. L’étendue de ces réservoirs est à peine croyable. Aussi n’est-on pas si surpris d’apprendre que la moitié contient diverses variétés de champagne. Pareille intuition se fête ! Dans la cave, temple de la dégustation.
Trente kilomètres au nord, s’ouvre la porte d’un autre paradis viticole. Fondé en 1999, le Sula Vineyards engendre environ quatre millions de litres de vin par an. En possession de 32 % des parts du marché national, la société entretient des liens étroits avec l’Argentine, l’Australie, le Chili, l’Afrique du Sud et l’Espagne. Ainsi se distingue-t-elle de ses concurrents. Avec quelle hâte se dirige-t-on vers la salle de dégustation ! La visite du vignoble s’achève, et la chaleur ambiante donne soif. Rien que le design des lieux se veut rafraîchissant. On s’attendait à descendre dans un sous-sol humide. À la place, on se voit propulsé au dernier étage d’une maison à toit ouvert. À l’intérieur, l’éclat des étagères en verre évoque l’emballage des rares bouteilles utilisées comme éléments décoratifs ; le reste se destinant au palais des visiteurs. Un cadre épuré imaginé par deux architectes californiens, Andy Hope et Laurel Roth.
Plus concentré, le Grover Vineyars, se contente d’écouler ses propres stocks. Pas question d’importer ! La vente de ses cuvées s’opère à sens unique. Parmi ses best sellers, the Art Collection Cabernet Shiraz, une gamme de vins dont chaque étiquette arbore une oeuvre d’art. Une approche esthétique qui rivalise avec la série nommée « santé », laquelle se décline en rouge, en blanc et en rosé. Trois variétés servies au déjeuner qui ponctue la visite matinale du domaine. Contrairement au Château Indage Ldt et au Sula Vineyards, le Grover Vineyards se caractérise par une végétation verdoyante. De quoi donner envie de se plonger dans un.