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Territoire du Yukon : le Canada sauvage

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Paris-Vancouver. Vancouver-Victoria. « V » comme voyage. Et quel voyage ! Deux escales pour atterrir au Yukon. Territoire gigantesque du Nord-Ouest canadien, frôlant la frontière de l’Alaska, cette région fédérale, aussi peu peuplée soit-elle, présente un intérêt particulier. Chaque soir se produit, sous les yeux d’une faune sauvage et variée, un ballet qui enchantera scientifiques et touristes : le ballet des aurores boréales. Phénomène rare, il vaut bien quelques minutes de lutte contre un froid polaire.

 

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Bien couverts à Vancouver, la ville du verre, on peut tout faire. Marcher sous la pluie, la grêle, la neige, visiter l’Aquarium, les musées, le Parlement, longer le bord de mer, escalader les montagnes ; car c’est dans ce relief contrasté que se cache la nature.

 

Changement de décor. Après un saut de puce en hydravion en Colombie Britannique, on arrive enfin à bon port. Première étape, Whitehorse, le cheval blanc, dont la couleur évoque la température extérieure. En effet, la meilleure chose à entreprendre une fois sur place est de bien s’équiper. Or la palette de couleurs s’enrichit chaque soir lorsque valsent dans le ciel les aurores boréales. Striée de vert, de bleu, de magenta la voute céleste n’a jamais été aussi éblouissante qu’à ce moment précis. D’aucuns affirment que ce spectacle hors du commun s’accompagne d’un concert de sons également émouvant. Il faut par conséquent ouvrir grand ses yeux, et ses oreilles !

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Pour ceux qui comme Rousseau aiment à se promener en solitaire dans la nature, il est un endroit parfait, propice à l’assouvissement de toute pulsion naturaliste. Fondée en vue de protéger des espèces menacées, en les réhabilitant plus précisément dans leur habitat naturel, le Yukon Flats National Wildlife Refuge apparaît comme le temple absolu des bêtes. Pas de courbettes dans cette réserve dont les habitants ont la chance de pouvoir être eux-mêmes. Moutons, ours, oiseaux, loups, élans, saumons, caribous, tous cohabitent dans un espace qui inspire, que l’on soit engagé ou non, la sérénité.

 

Or qui dit animaux, dit chiens de traineau. Impossible de quitter le Yukon sans remettre ses déplacements entre les mains, les pattes de la race canine. Rien ne vous empêche, autrement, de rester spectateur et d’assister à une course, dont la plus célèbre a lieu mi-février. Une grande endurance est requise pour participer à pareil événement. L’itinéraire passe par quatre cols s’élevant à plus de onze cents mètres d’altitude. Gare aux intempéries, elles obligent souvent les mushers, c’est-à-dire les conducteurs, à s’arrêter ou bien à tirer leur attelage dans les montées importantes. Sur 50 équipages en lice, un seul ressort gagnant, au bout de neuf jours et vingt-six minutes. Tel est le dernier record en date.

 

Certains voyageurs aspirent à l’aventure, d’autres à la tranquillité. Quelle que soit la formule choisie, à Yukon on ne peut être que ravi. Autrement dit, les chenilles dormiront dans leur cocon ; tandis qu’ailleurs s’envoleront les intrépides papillons.

 

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